Situation du secteur hydraulique : Les données de l’ONU erronées?
Le ministre de l'Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, Mahmoud Elyes Hamza a indiqué, mardi, que certaines données et chiffres relatifs à la situation du secteur hydraulique en Tunisie qui ont été fournies récemment par le Rapporteur spécial de l’ONU sur les droits de l’homme à l’eau potable sont "erronés" et "mal- fondées".
Le ministre a reçu mardi, au siège du département, la Représentante Résidente Adjointe du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) en Tunisie, et ce, suite à la conférence de presse tenu, le 28 juillet dernier, par le rapporteur spécial de l’ONU, Pedro Arrojo-Agudo à l'issue de sa visite en Tunisie (du 18 au 29 juillet 2022), sur la situation de l'eau et de l'assainissement dans certaines régions.
Le ministre a, dans ce sens, indiqué à Représentante Résidente Adjointe du PNUD en Tunisie, qu'une correspondance a été adressée au rapporteur onusien qui comporte les différentes réserves émises par le ministère, ajoutant que la conférence de presse tenue aujourd'hui a pour objectif d'éclairer l'opinion publique sur la situation actuelle du secteur de l'eau en Tunisie.
Lors de cette conférence, Elyès Hamza a déclaré que les coupures d'eau dans certaines régions durant la haute saison estivale, sont dues principalement à une pénurie des ressources hydrauliques qui est la conséquence de sept années de sécheresse en Tunisie.
Selon lui, le taux d'approvisionnement en eau potable a atteint, l'année dernière, 100% en milieu urbain et 95% en milieu rural.
Le Rapporteur spécial de l’ONU sur les droits de l’homme à l’eau potable et à l’assainissement M. Pedro Arrojo-Agudo avait exprimé, le 28 juillet dernier, son inquiétude quant à la multiplication des fuites qui provoquent des coupures d’eau à répétition et l’infiltration de produits polluants dans le réseau d'eau, appelant les autorités tunisiennes à élaborer un plan pour le renouvellement du réseau d’alimentation en eau.
" Le gouvernement tunisien est appelé à garantir l’accès de tout le monde à l’eau potable. La rareté de l’eau ne justifie point le non respect de droit d’avoir accès à l’eau potable et à l’assainissement", avait-il affirmé.